Nantes : mobilisation et répression policière : le récit CGT du 21 septembre

vendredi 22 septembre 2017

Voici la vraie version de cette journée de mobilisation dans le 44 (éteignez BFM, TFI ou France 2 qui ont pourtant tout vu)

Tôt le matin, différentes actions menées par les unions locales comme le blocage d’un rond-point à Indre ou le péage gratuit au Bignon (35 camarades)

Puis manifestations à saint Nazaire (2500), Châteaubriant (150) et Ancenis (100), en recul mais de bonne facture et motivées.

Il faut dire que le 21 n’a pas été annoncé depuis longtemps comme le 12, qu’une deuxième date rapprochée est compliquée pour certains, et surtout que l’annonce du 10 octobre (journée intersyndicale large dans la fonction publique) a démobilisé les agents publics ( le camp réformiste tente de diviser le mouvement, il faudra le contrer en faisant du 10 une journée interprofessionnelle !)

A Nantes, en recul aussi sur le nombre, avec 7000 manifestants. Ce qui est notable est ailleurs :

Une discussion avec les révoltés (ou cortège de tête comme ils se nomment) a permis pour la première fois une manifestation et une action commune, sans débordement.

Pourtant du débordement il y en a eu : mais c’est à mettre à l’actif des forces « du désordre » : en effet, nous avions convenu de mettre fin au « traditionnel » second tour effectué par les révoltés et quelques forces cgt en proposant une action collective symbolique : il s’agissait de murer la permanence de François de Rugy, ex elu EELV, passé à la Macronie et 3e personnage de l’Etat (président de l’assemblée nationale). C’est le genre d’action que nous avons fait maintes fois sans heurts. Mais les infos ont dû vite passé. Et en Macronie, nous sommes considérés comme des extrêmes, fainéants et cyniques. Surtout on ne tolère pas de « crime de lèse-majesté ».

Un cordon de gardes mobiles a empêché la CGT de continuer le trajet suite à la manif et, malgré nos tentatives solidaires, des jets nourris de lacrymo et grandes de désencerclement ont séparé le cortège qui a été repoussé manu militari.

Après la pagaille, un flottement a failli avoir raison de notre projet mais les manifestants (1500 environ) se sont rassemblé près du CHU avec calme et détermination. Les camions ont alors été vidés des 200 parpaings prévus pour notre action via une chaine humaine. Un mur de 15 m de long a ainsi été érigé a une vitesse impressionnante, sous le regard des forces de police stoïques.

Après cette victoire symbolique mise en valeur par les prise de parole (résistance, solidarité, tous ensemble jeunes et salariés…), des chants, des photos de groupe, la fête a pris fin avec la revanche des chiens de garde du pouvoir

Alors que tout le monde quittait le lieux dans le calme, la charge a été violente et incompréhensible.

Les gardes mobiles et la bac ont chargé : deux camarades de l’ul sud loire sont en garde à vue accusés de jets de projectiles, un autres ont été blessé par des LBD (flash Ball) et admis au CHU. On suppose d’après des témoignages que d’autres camarades et autres manifestants ont aussi été arrêtés.

Qu’avaient-ils fait sinon exercé leur droit de manifesté : cette attaque est un précédent que nous ne pouvons laissé sans réponse.

Dès demain (22 septembre) l’union départementale va examiner les possibilités juridiques pour accompagner les plaintes des camarades et/ou pour se porter partie civile contre des violences policières insupportables et sans justification.

Dans le même temps nous allons communiquer médiatiquement sur les tentatives policières pour étouffer la contestation et le mouvement social en devenir.

Ni terroristes comme dirait Gattaz, ni gauchiste comme nous affuble TF1 ce soir, nous sommes déterminés à faire respecter nos droits, dans un état de droit qui ne tolère pas que la police réprime le mouvement social.

Faites passer largement le message dans la CGT

fraternellement

Le secrétariat de l’UD CGT 44








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