ÉDITO

Réorganisations permanentes des services sans négociation possible, passage aux 1607h sans aucun geste politique ni opposition de la Maire-Présidente, augmentation de la charge de travail à effectifs constants, carrières et avancements de grades grippés, pouvoir d’achat en berne, non reconnaissance des diplômes ou de l’expérience, moyens insuffisants pour atteindre les ambitions du mandat… Le pessimisme gagne les agent·e·s et les collectifs de travail. Le nombre de vos retours et de vos sollicitations ces derniers mois est révélateur.
Or, de nombreuses études démontrent que la démotivation des salarié·e·s engendre au sein des équipes un glissement "naturel" vers l’acceptation de méthodes managériales descendantes, ce qui engendre souvent l’apparition d’ambiances de travail dégradées et à terme, des problèmes psycho-sociaux. Usager·e·s ou agent·e·s du service public, personne ne gagnerait à ce que notre collectivité poursuive cette gestion low cost du personnel, avec son corollaire d’emplois précaires, postes vacants et externalisation progressive des services. Malgré le jeu des apparences, où le bien-être se traduit par des espaces de co-working, des séminaires inspirants ou des ateliers de communication bienveillante, les cadres courent en réalité après le temps en déplorant de devoir faire bien avec rien et constatent amèrement que de nouvelles politiques publiques, si louables soient-elles, en chassent souvent d’autres.
Aussi, la CGT reste à votre écoute et rappelle au quotidien, aux élu·e·s de vos deux collectivités, quels sont les moyens réellement nécessaires pour répondre aux enjeux de service public… D’autant que, comparativement à d’autres grandes villes françaises, les finances de notre collectivité sont "saines" (d’aucuns diront même très saines).