ÉDITORIAL
Depuis maintenant plusieurs décennies, les efforts sont toujours demandés aux mêmes.
Les plus pauvres sont montrés du doigt quand bien même ils ne sont responsables en rien du chômage de masse que nous connaissons. Les français sont plus de 8 millions à vivre en dessous du seuil de pauvreté selon l’INSEE et leur nombre augmente sensiblement d’année en année. Alors qui doit faire des efforts ?
Est-ce les plus démunis ?
Est-ce les agents publics de la mairie de Nantes ou d’ailleurs qui subissent le gel de leur point d’indice à répétition et les économies mesquines au quotidien dans les services : non remplacement des agents absents, suppressions de NBI, avancement de leur carrière au ralenti ou bloqué, manque de moyen matériel, charge de travail en augmentation...
Pour la CGT, c’est clair ! Les efforts sont toujours demandés aux mêmes et certains y échappent depuis plus de 30 ans.
Nombre d’économistes ont déjà souligné l’inégalité de traitement entre les plus riches et le reste de la population.
Les écarts se creusent.
Alors que la France occupe la seconde place dans le classement des pays versant le plus de dividendes, le nouveau gouvernement nous rejoue l’air de la baisse des déficits publics avec comme mesures : disparition programmée des emplois aidés, 70.000 suppressions de postes annoncées dans la territoriale, stigmatisation des services publics locaux, nouvelle baisse des dotations aux collectivités locales à hauteur de 13 milliards, hausse de la CSG au détriment des petites retraites notamment, baisse des APL. Voila pourquoi la CGT, avec d’autres organisations,
appelle à la mobilisation en ce moment.